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«Le choix du président» : Etait-ce le bon ?

Nos janviers s’ouvrent à tout depuis 2011. A la contestation, aux décisions, aux changements. S’y ajoute, plus délicat encore cette année, la formation d’un nouveau gouvernement.
Rare. On sort à peine de deux scrutins. On change de parlement. On change de président. Rien n’est clair, qui plus est. Le parlement se présente en «miettes». Et, curieux paradoxe, le président plébiscité, presque, par près de trois millions de votants, n’a pas de ceinture parlementaire.
Le problème, dès lors ?

C’est tout ce que l’on vit ces derniers temps.
L’«émiettement» de la représentation nationale a déjà «valu» le confondant «manège» et la chute retentissante du «gouvernement Jemli».
L’intervention constitutionnelle du président, ensuite. Saluée, peut-être, par certains, mais qui, on le verra, n’est pas, et ne sera pas, sans présenter de difficultés.

Il s’est passé que le choix du président a paru, d’abord, conforme tant au contexte politique qu’aux réalités du moment. L’exemple de Jemli a comme redéfini les rapports de force à l’ARP. Plus de raison à la «suprématie systématique» du premier suffrage. Trois noms sont retenus, deux grands technocrates apolitiques, et, loin derrière en nombre «d’appuis», un ingénieur architecte et gestionnaire, membre d’«Ettakattol», ex-ministre de la Troïka. Equilibre voulu, équilibre perçu. Et priorités nationales respectées. Pour tout le monde, opinion, partis, médias, ce serait, sans surprise, ou l’économiste ou l’économiste, seuls à même d’initier le sauvetage du pays.

Il se passe, néanmoins, que l’on a droit à l’exact contraire. A l’ingénieur architecte en lieu et place de l’économiste. Au politicien à la place de l’expert. Voire à un ex-«Troïka». Voire à un des protagonistes (au moins) d’une des pires gouvernances de l’après-révolution.
On ne comprend pas pour finir. Etait-ce le bon choix à faire pour le président ?On attend, surtout, d’en connaître les raisons.

Pour l’heure on est, à peu près sûr d’une chose : ce gouvernement passera. Les élus ont trop peur de brader leur mandat.
Le reste, tout le reste, n’est qu’approximations. Supputations. Et il y en a de crédibles, de terribles qui se révéleront, peut-être, chemin faisant.
La nôtre, modestement, est que notre classe politique est plus politicienne que jamais. La crainte, même, est qu’elle préfère toujours cela à s’occuper du salut de la patrie.

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